Les travailleurs sans status au Canada peuvent-ils vraiment obtenir le statut de Résident Permanent ?

Le vendredi 2 septembre 2022, le Toronto Star a publié un article sur une nouvelle voie d'accès possible à la résidence permanente pour les travailleurs sans-papiers au Canada.

Le Canada est un pays d'immigration. Toutes les informations concernant l'immigration et les études à l'étranger, même venant de la plus petite des rumeurs, sont relayées par les médias chinois, qui transmettent des opinions différentes. L'information la plus courante est que le canal de demande de résidence permanente RT-RP, mis en place pour quelques mois l'année dernière, sera à nouveau ouvert cette année.

Bien que la mise en œuvre de la politique d'octroi du statut de résident permanent aux travailleurs sans-papiers suscitera une grande controverse, elle n'est certainement pas sans fondement. Revenons à son origine : 

  1. Dans la lettre de mandat du gouvernement canadien adressée au Ministère de l'Immigration datée du 16 décembre 2021, le ministre de l'Immigration, l'honorable Sean Fraser, a été invité à "Prendre appui sur les programmes pilotes existants pour poursuivre l'exploration de moyens de régulariser le statut des travailleurs sans papiers qui contribuent aux communautés canadiennes".
  2. Dans le projet de loi M-44 adopté le 11 mai 2022, le gouvernement était invité à "dresser et rendre public, dans les 120 jours suivant l'adoption de cette motion, un plan exhaustif visant à accroître le volet de l'immigration économique pour permettre aux travailleurs de tous les niveaux de compétences de répondre à l'ensemble des besoins en main d’œuvre et les voies d'accès à la résidence permanente pour les travailleurs étrangers temporaires".


 À mon humble avis : 

  • Même si le ministère de l'Immigration permet aux travailleurs sans-papiers de demander le statut de résident permanent, les conditions de demande seront relativement strictes, telles que la connaissance de la langue, le type d'emploi, le nombre d'années de travail, les antécédents identitaires avant de devenir résident illégal, l'absence de casier judiciaire, l'absence de maladie grave... Les règlementations et les restrictions seront très détaillées et ne permettront pas aux résidents du Québec d'appliquer à ce programme, à moins qu'ils ne soient prêts à quitter le Québec.
  • Cette politique est aussi une arme à double tranchant. Les demandes des travailleurs sans-papiers qui seront refusées équivaudront à une reddition. Une fois la demande rejetée, l'ordre d'expulsion est presque inévitable.